Lieux d’hygiène et de rencontres les lavoirs se sont multipliés au XIX siècle. Le long de chaque rivières ou de chaque petits ruisseaux, de nombreuses communes en ont conservé au moins un. Retour sur ces vestiges du territoire, à la fois bucolique et mystérieux.
Des lavoirs pour éviter les épidémies !
Apparu au XIXème siècle, les lavoirs se sont développés afin d’éviter la prolifération du Choléra. En 1851 une loi imposa l’aménagement de lavoirs ouverts à tous, ou plutôt, à toutes, déterminant également leur emplacement par rapport aux sources ou fontaines pour ne pas polluer l’eau potable.
L’art de la lessive
Difficile d’imaginer nos ancêtres battre le linge dans ces lavoirs, et pourtant ! Les lavandières se rendaient au lavoir pour frotter le linge avec une brosse de chiendent, un battoir et du savon. Une fois rincé et tire-bouchonné, c’est-à-dire essoré, le linge était jeté dans un baquet. Les lavandières s’installaient alors dans une buanderie où l’on plaçait le linge dans une lessiveuse, une sorte de récipient rond à couvercle muni d’un double fond amovible dans lequel on mettait un sac de jute rempli de cendre de bois afin d’assainir le linge. On retournait ensuite au lavoir pour rincer une dernière fois le linge.
Le lavoir de Villabé
Si un bâtiment est mentionné dès les années 1800, il est en mauvais état. Pendant plus de 80 ans on réfléchit à sa restauration, à la construction d’un nouveau sous la forme de bateau-lavoir voire à son transfert au cœur du village. Mais faute de moyens rien n’est fait. La situation se débloque lorsque l’industriel Darblay désirant acquérir un chemin communal propose la construction d’un lavoir-abreuvoir. Implanté au cœur du village, il sera alimenté par une canalisation le long de laquelle sera établit, plus tard, des bornes fontaines. Fermé en 1971 et restauré en 1998, cet établissement accueille aujourd’hui une halte-garderie.
Des lieux de nostalgie
Avec l’arrivée de l’eau courante chez les particuliers dans les années 50 et l’essor des machines à laver, les lavoirs ont été progressivement abandonnés. Aujourd’hui encore lors de vos promenades vous pouvez admirer de nombreux lavoirs, niché entre deux maisons, le long de la Seine ou de l’Essonne