Malgré leurs impacts sur la santé humaine et les écosystèmes, notamment aquatiques, les pesticides sont encore utilisés à large échelle, que ce soit par les particuliers, les gestionnaires de grands axes de circulation routière et ferroviaire, le milieu agricole, les services techniques communaux, ou encore pour le traitement du bois ou de matériaux divers. Dans le cadre de sa politique de développement durable, visant notamment à la protection des milieux aquatiques et des populations, mais aussi à la réduction des coûts de ce traitement des eaux, le SIARCE (Syndicat intercommunal d’aménagement, de réseaux et de cours d’eau) a pris le parti de développer un programme de lutte contre les pollutions par les pesticides, sous le nom de Phyt’Essonne.
Lancé en décembre 2012, le programme Phyt’Essonne vise à réduire et, à terme, supprimer les utilisations de pesticides sur le territoire de la rivière Essonne et son bassin, au profit de méthodes plus respectueuses de la santé humaine et de l’environnement. En signant la charte Phyt’Essonne, Villabé s’est engagée au côté du SIARCE à lutter contre les pollutions de la rivière Essonne.
Piloté par le Siarce et avec l’aide de ses partenaires financiers, l’Etat et les autres porteurs de projets de la région Ile-de-France, le projet a été divisé en deux parties.
- La première phase (2012-2016) vise à sensibiliser l’ensemble des acteurs du territoire (particuliers, collectivités, agriculteurs, gestionnaires de voiries,…) sur les risques liés à l’usage des pesticides et à proposer aux douze communes adhérentes des solutions à mettre en œuvre pour améliorer les pratiques phytosanitaires, voire les supprimer.
- La deuxième phase (2016-2020) consiste à mener des actions plus spécifiquement auprès du monde agricole, pour une évolution des pratiques vers une agriculture plus « biologique ».
Les communes signataires de la charte Phyt’Essonne, s’engagent à :
- développer des actions de développement durable en agissant à la source de la pollution par les pesticides ;
- protéger l’environnement et particulièrement la ressource en en eau, en réduisant le traitement des espaces par des pesticides chimiques, pour tendre vers une suppression de leur utilisation, au profit d’alternatives respectueuses de l’environnement ;
- sensibiliser les habitants, les organismes situés sur la commune, le personnel communal et les prestataires à un usage raisonné ou alternatif des pesticides, ainsi qu’à l’intérêt de la végétation spontanée ;
- former son personnel aux « bonnes pratiques phytosanitaires » et à la mise en place de techniques alternatives, pour développer ces dernières sur le territoire communal ;